La porte close
Tu fermes les yeux et tes lèvres entrouvertes laissent passer un soupir
Est-ce mon nom que tu souffles, ou bien celui d’un autre
Que tu espérais à tes cotés.
A ce moment, tu entres dans l’histoire et tu me laisses, seul, ailleurs.
Fallait-il que cette image se fasse ? Qu’à cet instant la porte se referme sur un intérieur, dont la ruine avait commencé il y a un temps déjà, sans que je ne m’en aperçoive, pauvre aveugle ?
Un intérieur désormais interdit, derrière la porte scellée de tes yeux, clos.
Un corps comme une planche de bois qui pourrit dans le sol, belle des morsures des jours vides et des insectes qui s’y nichent.
Parfois c’est un rayon de soleil, parfois c’est la brume, je voudrais y voir un signe, mais lequel ? Mes yeux sont des carreaux de verre si troubles, que l’on n’y voit plus à travers.
Et ton au-revoir qui sonne comme un adieu.