I ♥ John Giorno
Ça commence par un « c’est vraiment immense d’être ici » dans les couloirs de Paris. Certes, mais bon, n’exagérons rien.
Puis l’intrigante déclaration « Céline ♥ John » placardée sur les tous les kiosques de la capitale.
Indice : l’amoureux s’appelle Giorno. Merci pour l’indice, mais ne connaissant aucun people portant ce patronyme, je formule deux hypothèses :
- Il y a une sur la terre une Céline bien chanceuse, parce que son mec, John, fils à papa franco-américain d’un riche publicitaire New-Yorkais lui fait une déclaration de malade avec des grands cœurs rouges un peu partout. Si elle dit pas oui après ça…
- John adooooore les sacs à main Céline, il a toute la collec’, il ne parle que de ça dans ses dîners, d’ailleurs il ne porte que du Céline, exclusivement, même son pyjama, il pense Céline, il mange Céline, il rêve Céline, il facebook, instagram et tweet Céline, bref c’est sa vie, alors Céline tenait à lui dire qu’elle l’aimait bien aussi.
Mouais. Un rapide tour sur le site de C É L I N E montre qu’on est sur la bonne voie avec la seconde hypothèse. Mais pas tout à fait dans cette direction.
Là-dessus on apprend par ailleurs qu’on peut appeler un poème, gratos, au 0800 106 106. Il faut faire l’expérience.
Enfin on se rend au Palais de Tokyo et là tout s’éclaire, c’est immense, c’est à Paris, c’est de la poésie et Céline aime.
Voici donc John Giorno, poète américain des années 60, un mec bien rock’n’roll et un brin provoc’, genre pas trop mainstream, quoi. John il pense que la poésie dans les livres pour quelques érudits c’est bien, mais que la poésie c’est fait pour être entendu et par n’importe qui. Donc il expérimente mille trucs inhabituels comme enregistrer des albums de poésie sur des disques, faire des récitations sur scène en public, et puis le « dial-a-poem », où en décrochant son téléphone on entend un poème au bout du fil.
Ugo Rondinone, un artiste qu’on découvre au passage, a eu le génie de penser à mettre en scène l’œuvre de John Giorno, et on peut dire que c’est drôlement réussi. Allez-y, vous pourrez dire : « dimanche, j’ai vu une expo de poèmes », et ça pose, ça.
C’est géant, rigolo, acide, avec du foutage-de-gueule à souhait, bref, comme Céline, on a kiffé grave.
Café Calva Thé à la Menthe : I ♥ John Giorno
Alors ? Vous aussi vous ♥ John ? Vous aimerez peut-être lire aussi pauvre con, dans la limousine ou bien tu lis ces lignes et John Cage
2 réponses
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